Les confidences de Maxime Martin: "Un nouveau défi"
Notre compatriote a lâché BMW et le DTM pour refaire de l’endurance avec Aston.
- Publié le 04-05-2018 à 12h52
Notre compatriote a lâché BMW et le DTM pour refaire de l’endurance avec Aston. Fils du quadruple vainqueur des 24H de Spa, Maxime Martin a toujours été bercé dans l’endurance. Il a construit sa carrière en Blancpain GT grâce à Marc VDS avant de devenir pilote officiel BMW et de passer en DTM.
Mais le Bruxellois n’a jamais caché son affection pour les 24H, de Spa qu’il a enfin remportées en 2016 avec la M6 Rowe, et du Nürburgring.
Et à l’automne dernier, il nous a réservé une énorme surprise en quittant le giron de la marque à l’hélice pour rejoindre Aston Martin et l’équipe Prodrive, représentante du constructeur britannique victorieux des dernières 24H du Mans.
"Cela a été un choix difficile. Mais je voulais changer, relever un nouveau défi. Le WEC m’attire. Je ne regrette rien. Je suis impatient, cela va être intense, j’ai hâte d’en découdre", confie Maxime de retour aux sources (et à la Source ce week-end) et au pays avec sa famille puisqu’il a renoncé à son statut de résident monégasque. "J’ai toujours bien aimer partager mon volant. J’ai l’esprit d’équipe. Même si le stress et la pression sont comparables, je trouve qu’il y a plus de valeurs humaines en endurance. On vit ensemble des choses plus intenses qu’en sprint. On doit encore apprendre à se connaître, mais je trouve qu’avec le jeune Alex Lynn et l’expérimenté Jonathan Adam, on forme un bon trio. On se complète bien. Et on se tient tous dans la même demi-seconde."
Après une quinzaine de jours d’essais, le seul Belge participant à ce Championnat du Monde se sent déjà à l’aise au volant de sa nouvelle Vantage, avec son nouveau team. "Le championnat est différent, mais niveau professionnalisme, ce n’est pas loin du niveau du DTM où l’on soigne vraiment chaque détail. On est bien préparés."
Assez pour viser la victoire et pouvoir monter sur la plus haute marche du podium en GT samedi soir ? "Honnêtement, si l’on reste réaliste, ce sera difficile car ce sera la toute première course de l’auto. Ferrari et surtout Porsche qui met le paquet sur le GT après avoir quitté le LMP1 sont les favoris. Lorsque Ford a débarqué il y a trois ans, ils avaient caché leur jeu avant d’écraser tout le monde au Mans. Du coup, la FIA gérant la BOP est méfiante au sujet des nouvelles autos. Dès lors, BMW (avec la nouvelle M8) et nous sommes sans doute un peu trop bridés à la base. En tout cas au prologue du Castellet, on était un peu derrière. Mais cela va certainement s’équilibrer en cours de saison. On roule désormais tous en Michelin en GT et la bagarre va être terrible. Vu la concurrence, il n’y aura vraiment pas une seconde à perdre..."